corrigé ecricome 2002 éco
 

exercice 1
1.1. 1°) 0 = M(0, 0) appartient à E et, pour tous a, b, a', b', a dans R :
M(a, b) + M(a', b') = M(a + a', b + b') , et a M(a, b) = M(a a, a b) appartiennent à E.
Donc E est un sous-espace vectoriel de M3(R).
2°) Pour tout a, b Î R :

M(1, 0) et M(0, 1) constituent donc une famille génératrice de E, et cette famille est libre :
a ´ M(1, 0) + b ´ M(0, 1) = 0 Þ M(a, b) = 0 Þ a = b = 0.
C'est donc une base de E, qui est donc de dimension 2.
1.2. 1°) A2 = I, donc A est inversible, et A-1 = A.
2°) (A - l I)X = 0 conduit au système linéaire :

sur lequel on effectue les opérations L2 « L1, puis L2 ¬ L2 + l L1, ce qui permet de se ramener au système triangulaire :

Les valeurs propres de A sont donc - 1 et 1.
3°) Le sous-espace propre associé à l = 1 est .

Le sous-espace propre associé à l = - 1 est .
La somme des dimensions des sous-espaces propres de A est 3, A est donc diagonalisable, et les trois vecteurs ci-dessus constituent une base de R3 dans laquelle la matrice de f1,0 est de la forme voulue.
1.3. 1°) Les matrices de E sont symétriques réelles, donc diagonalisables.
2°) x u + y v + z w = 0 Þ

Donc C est une base de R3, car R3 est de dimension 3.
3°).

4°) La méthode du pivot aboutit à : 

5°) .
De même, M(a, b) ´ v = (b - a) ´ v, M(a, b) ´ w = (a - b) ´ w. Et donc
fa,b(u) = (2b + a)u fa,b(v) = (b - a)v fa,b(w) = (a - b)u
6°) Le calcul précédent montre que u, v, w sont des vecteurs propres de fa,b. Comme (u, v, w) est une base de de R3, fa,b est donc diagonalisable, et Da,b = diag( 2b + a, b - a, a - b ).
7°) La théorie de changement de base donne le résultat.
8°) Da,b est diagonale, elle est donc inversible ssi les éléments de sa diagonale sont non nuls, ssi :
a - b ¹ 0 et a + 2b ¹ 0...
9°) ... et on a alors .

10°) Ma,b est inversible ssi 0 n'est pas valeur de Ma,b ssi a - b ¹ 0 et 2b + a ¹ 0.

exercice 2

2.1. 1°)pour tout x > - 1,

 donc hn est strictement croissante.
2°) hn(0) = 0 et hn strictement croissante sur ]- 1, +¥ [, donc hn < 0 sur ]- 1, 0[, hn > 0 sur ]0, +¥ [.
3°) n = 1. a) f1 est dérivable sur ]- 1, +¥ [ car c'est la somme de deux fonctions dérivables sur ]- 1, +¥ [.
Pour tout x Î ]- 1, +¥ [, f1'(x) = h1(x), donc f1 est strictement décroissante sur ]- 1, 0], strictement croissante sur [0, +¥ [. Les limites ne posent pas de problème : en - 1, la limite de f1 est +¥ , (" - 1´-¥ "), en +¥ aussi ( "+¥´ +¥ " ).
4°) n ³ 2. a) fn est dérivable sur ]- 1, +¥ [ car c'est la somme de deux fonctions dérivables sur ]- 1, +¥ [.
fn(x) = xn ln(1 + x), donc 
b)

Les limites sont sans problèmes.

2.2.1 1°) Pour tout x Î [0, 1] :


Donc pour tout x Î [0, 1] : .
2°) .
3°) 
On a effectué une intégration par parties avec u = ln(1 + x), v' = x, u' = 1/(1 + x), v = x2/2. u et v sont de classe C1 sur [0, 1] . (Attention à ne pas oublier ce point de rédaction.)

2.2.2. 1°) 
car sur [0, 1], xn (x - 1) ln(1 +x) £ 0. La suite (Un) est donc décroissante.
2°) " x Î [0, 1], xn ln(1 + x) ³ 0, donc Un ³ 0. La suite (Un) est décroissante et minorée par 0, elle est donc convergente.
3°) Pour tout x Î [0, 1], 0 £ ln(1 + x) £ ln 2, donc 0 £ xn ln(1 + x) £ xn ln 2, donc

4°) D'après 3°), la suite (Un) est encadrée pa r deux suites de limite nulle, elle converge donc vers 0.
2.2.3. 1°) On utilise l'identité géométrique, valable car - x ¹ 1 :

(En effet, - (- 1)n+1 = (- 1)n+2 = (- 1)n.)
2°) D'après la linéarité de l'intégrale :





3°) (*)
On a effectué une intégration par parties avec :

u et v de classe C1 sur [0, 1].
Du 2°) on déduit :

En multipliant par (- 1)n, on obtient :

puis le résultat annoncé en remplaçant dans l'expression (*).

exercice 3
3.1. 1°) Les tirages ont lieu avec remise, X est donc le nombre de succès (obtenir une boule blanche) au cours de n épreuves identiques et indépendantes. A chaque épreuve, la probabilité du succès est 1/2, X suit donc la loi binomiale de paramètres n et 1/2, E(X) = n/2, V(X) = n/4.
2°) Pour 1 £ k £ n, (Y = k) est l'intersection des événements N1, N2, ... , Nk- 1, Bk, donc, par indépendance des lancers :
.
De même (Y = 0) est l'intersection des événements N1, N2, ... , Nn , donc
.
3°) Avec l'identité géométrique ( 1/2 ¹ 1) :

4°) soit

(x est différent de 1). S est dérivable en x (somme de fonctions dérivables), et

On remarque que la somme démarre valablement à k = 1, et on regroupe astucieusement les termes du numérateur (un terme en xn+1, un terme en xn, un terme constant égal à 1) :
,
et on multiplie par x pour obtenir le résultat annoncé.
5°)

3.2. 1°) Zp est le nombre de boules blanches obtenues au cours des p premiers tirages.
2°) X1(W ) = {0, 1}, P(X1 = 0) = P(X1 = 1) = 1/2, E(X1) = 1/2. (X1 suit la loi de Bernoulli de paramètre 1/2.)
3°) Loi du couple (X1, X2) : X1 et X2 prennent leurs valeurs dans {0, 1}, et :
P(X1 = 0 Ç X2 = 0) = P(X1 = 0) P(X2 = 0 / X1 = 0) = .

P(X1 = 0 Ç X2 = 1) = P(X1 = 0) P(X2 = 1 / X1 = 0) = .

P(X1 = 1 Ç X2 = 0) = P(X1 = 1) P(X2 = 0 / X1 = 1) = .

P(X1 = 1 Ç X2 = 1) = P(X1 = 1) P(X2 = 1 / X1 = 1) = .

On en déduit la loi de X2 en allant chercher dans la marge (en appliquant la formule des probabilités totales) :

P(X2 = 0) = P(X1 = 0 Ç X2 = 0) + P(X1 = 1 Ç X2 = 0) = +=

P(X2 = 1) = P(X1 = 0 Ç X2 = 1) + P(X1 = 1 Ç X2 = 1) ==

(Ou P(X2 = 1) = 1 - P(X2 = 0)...) X2 suit aussi la loi de Bernoulli de paramètre 1/2.

4°) Z2(W ) = {0, 1, 2}.
(Z2 = 0) = (X1 = 0 Ç X2 = 0), donc P(Z2 = 0) = .
(Z2 = 2) = (X1 =1 Ç X2 = 1), donc P(Z2 = 2) = .
(Z2 = 1) = (X1 = 0 Ç X2 = 1) È (X1 = 1 Ç X2 = 0), ou P(Z2 = 1) = 1 - [P(Z2 = 0) + P(Z2 = 2)] donne
P(Z2 = 1) = 
5°) En p tirages, on peut obtenir 0, 1, ..., p boules blanches, donc Zp(W ) = {0, ...., p}.

6°) a) Sachant Zp = k :
* AVANT le tirage n°2, il y a 2 + c boules, avant le n°3, il y en a 2 + 2c, ... , avant le n° p+1, il y en a 2 + pc.
Parmi celles-ci, il y en 1 + kc qui sont blanches, car on a obtenu k fois une boule blanche.
Par conséquent, P(Xp+1 = 1 / Zp = k) = 
b) La formule des probabilités totales avec le système complet d'événements (Zp = k)0 £ k £ p fournit alors :

c) La propriété à établir est vraie pour p = 1 d'après 3.2.2°), et pour p = 2 d'après 3.2.3°). Supposons que X1, X2, ..., Xp suivent la loi de Bernoulli de paramètre 1/2. Alors E(Xi ) = 1/2 pour 1 £ i £ p, donc
.
Le résultat du b) fournit alors :

Comme Xp+1(W ) = {0, 1} on en déduit que Xp+1 suit la loi de Bernoulli de paramètre 1/2.
La conclusion en résulte, d'après le principe de récurrence.