Equations du premier degré à une inconnue
Théorème. Soit a, b deux nombres réels.
Soit S = {x Î R ; ax + b = 0}.
* Si a = 0 et b ¹ 0, S est l'ensemble
vide.
* Si a = 0 et b = 0, S = R.
Dem : Dans tous les cas : ax + b = 0 Û
ax + b - b = 0 -
b Û ax = -
b.
(On "passe" le b de l'autre coté de l'égalité,
mais il ne s'agit pas d'un tour de passe-passe...)
* Supposons a différent de 0. Alors :
D'où la conclusion dans ce cas-là.
* Supposons a = 0. Alors l'équation ax + b = 0 s'écrit
0 = b, ou, si l'on préfère : 0x = b.
Si b est différent de 0, il est clair que l'on pourra remplacer
x par ce qu'on voudra, l'égalité proposée ne sera
jamais vraie.
Si b est égal à 0, au contraire...
Une conséquence pratique très importante :
L'équation dans R : ax = b admet une solution unique ssi a ¹ 0.
* Application aux systèmes linéaires :
Un système triangulaire admet une unique solution ssi les
éléments de la diagonale sont tous non nuls.
Exemple : résoudre le système linéaire :
on discutera suivant la valeur du paramètre a
.
Réponse :
On a obtenu un système triangulaire (inférieur) ; Un
des termes de la diagonale est nul, ce système n'admet donc jamais
de solution unique. Comme (0, 0, 0) est toujours solution, le système
admet toujours une solution non nulle. On obtient :
* Si a ¹
0, a ¹ 2, l'ensemble
S(a ) des solutions est le sev de R3
de base ( (1, 1, - 1) ) ;
* S(0) a pour base ( (1, 1, 0) , (1, 1, 1) ) (équation x = y)
;
* S(2) a pour base ( (1, 1, - 1) , (1, 0,
- 1) ) (équation x + z = 0).
Inéquations du premier degré à une inconnue
* Signe de P1(x) = ax + b : Si a = 0, P1(x) =
b pour tout x, donc du signe de b...
si a ¹ 0, P1(x) admet une
unique racine, - b/a , et on a :
x | -¥ - b/a +¥ |
ax + b | signe(- a) 0 signe(a) |
Equations et inéquations du second degré (strictement) à une inconnue
· Soit le polynôme réel
de degré 2, P2(x) = ax2 + bx +c, a ¹
0. Tout découle de ce calcul :
Soit D = b2 -
4ac.
* Si D < 0, P2(x) n'est jamais
nul (le crochet est la somme d'un nombre positif et d'un nombre positif
ou nul), P2(x) est du signe de a pour tout x, et P2(x)
n'est pas factorisable dans R[x].
* Si D = 0, P2(x) = 0 pour x
= - b/(2a), du signe de a sinon, P2(x)
est factorisable dans R[x], et -
b/(2a) est racine double de P2(x) .
* Si D > 0, on factorise le crochet qui
est de la forme A2 - B2.
Les deux facteurs sont du premier degré, P(x) admet deux racines
(distinctes) x1 et x2 avec :
P2(x) est factorisable dans R[x] : P2(x)
= a(x - x1)(x -
x2).
P2(x) est nul en x1 et x2, du signe
de a à l'extérieur des racines, du signe de -
a à l'intérieur.
· Somme et produit des racines : Supposons
que P2(x) ait au moins une racine. En développant le
second membre dans l'égalité :
ax2 + bx + c = a(x - x1)(x
- x2)
et en identifiant, on obtient :
Quand elles existent :
* La somme des racines de ax2 + bx + c est égale
à - b/a.
* Le produit des racines de ax2 + bx + c est égal
à c/a.
Application :
Soit l'équation ax2 + bx + c = 0, a ¹
0.
* si a + b + c = 0, les racines de ax2 + bx + c sont 1 et
c/a.
* si a - b + c = 0, les racines de ax2
+ bx + c sont - 1 et -
c/a.
· Exercices. Les formules de résolution
de l'équation du second degré sont relativement sophistiquées.
On évite de les employer quand on peut faire plus simplement...
C'est le cas pour :
* une équation "incomplète" : ax2 + c = 0
(factoriser quand c'est possible, ou isoler x2) , ax2
+ bx = 0 (factoriser par x) ;
* une équation avec "racine évidente" : 1 (l'autre est
c/a), - 1 (l'autre est -
c/a).
* les identités remarquables (en factorisant)
On s'appliquera à résoudre les équations et inéquations
suivantes sans utiliser le discriminant :
a) x2 + 4 = 0
b) x2 - 4 = 0
c) 7 - 9x2 = 0
d) x2 + 12x = 0
e) - x2 +5x + 6 = 0
f) x2 + 6x + 9 £ 0
g) x2 £ 0
h) x2 ³ 9
i) x2 - 1 £
1
Rep :
a) pas de solution (dans R) b) 2 et -
2 c) Ö
7/3 et -Ö 7/3
d) 0 et - 12
e) - 1 et 6
f) - 3
g) 0
h) ]-¥ , 3] È
[3, +¥ [
i) [- 2, 2]